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jeudi 8 janvier 2009

C'est quand le bonheur ?

Je crois que ce soir je l'ai approché de très près. Je vous explique.

Je rentre chez moi vers 18 heures. Ce soir, c'est knepfle. Pour les français de l'intérieur on pourrait traduire ça par "pâtes alsaciennes".
Mais il n'y a plus de farine et d'oeufs. Damned ! Que faire ?

Le consommateur éclairé me dirait "Mais tu n'as qu'à te rendre au supermarché et le tour est joué." Prendre la voiture à 18h30, émettre du Co2 et quelques autres polluants, acheter plus d'emballages que de produits, attendre à la caisse... Très peu pour moi.

Écoutons donc notre cher ami le bo-bo (souvenez-vous). "Tu vois, moi, j'achète bio ! C'est beaucoup mieux pour la nature et pour ta santé. Tu connais "Vivre bio" à Vendenheim ? Non... Cours-y !"
Un magasin qui vend 100 grammes de carottes, bio certes, mais déjà rapées et dans un emballage plastique qui étoufferait facilement un demi-douzaine de dauphins, tout ça facturé 5€... Vive la nature.

Mais non ! A Berstett il y a une autre solution : Lilly Pfrimmer ! Cette brave dame, c'est un peu une autre grand-mère pour moi. 80 ans, mais toujours très active : déjà dehors à 6h, elle va nourrir ses poules tous les jours, s'occupe de son jardin, va "à la ville" tous les mercredis. En un mot, la vraie mamema alsacienne.

Mais reprenons le cours de l'histoire. Je sors donc dans la nuit glacée (-6°c) et me rends chez mon frère, à pieds bien sûr. Là-bas , je récupère la farine, discute un brin et continue mon périple. Chez Lilly, pas de lumière, je sonne. "Comment ça va, mon cher ?". Ces phrases toujours ponctuées d'un très étonnant "mon cher". Excellent !
Ensuite il faut aller dans la grange pour récupérer les oeufs de la journée. Génial ! 6 oeufs frais, 60 centimes. En plus, il y a toujours un extra : "wett äpfel ?" ("Tu veux des pommes ?").
Je retourne chez moi avec 300 grammes de farine, 6 oeufs, 6 pommes et un moment comme on aurait certainement du mal à le vivre en ville (vivement les commentaires de Vince).

C'est quand le bonheur ? Un peu tous les jours à Berstett...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

La grande différence entre la ville et la campagne sur ce sujet c’est la nationalité du vendeur. En ville c’est le fameux « ARABE ou TURC » qui vous attend avec ces œufs et ces légumes (et des fois avec des choses bien improbables, à la façon Hassan Céhef c’est possible des Nuls). Pour résumé en ville après 20h30 il ne faux pas s’appeler Jean Marie pour aller acheter des œufs et de la farine.

RustineMan a dit…

Peut-être, mais chez Mme Pfrimmer, l'œuf est fraichement sorti du cul de la poule !
Et puis, sortir dans le froid, marcher dans la neige, arpenter les rues désertes du village pour enfin trouver des œufs ... c'est une sensation unique...

Unknown a dit…

Désolée Thomas de briser ton bonheur d'avoir arpenter Berstett by night et dans le froid, mais notre farine venait directement de Cora et avez dû consommer pas mal d'énergie grise!!

RustineMan a dit…

Chère belle-sœur, le bonheur de cette escapade résidait dans le fait de vous avoir vu et non dans la qualité de la farine.

DDSCHUTZ a dit…

Donc si je comprend bien, lilly s'occupe de tes œufs !

A la ville il y a aussi des jeunes (ou vielles) femmes qui s'occupent de tes œufs, et aussi de ta carotte (pour l'équilibre alimentaire).

Anonyme a dit…

La DD je ne te reconnais plus. C'est l'excitation d'aller à Paris qui te pousse à écrire des commentaires de ce type. La ville recèle bien des secrets mais la visite du potager et de la basse court se fait la nuit...